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2022 fut une bonne année pour les ventes aux enchères. Les résultats des ventes, dont la presse spécialisée se fait l’écho, sont excellents, et recoupent les informations dont le Conseil des ventes dispose de son côté. Les maisons ont réussi à maintenir un excellent niveau de qualité, et les acheteurs comme les vendeurs sont venus au rendez-vous, en salle et surtout en ligne tout au long de l’année.

N’en doutons pas : 2023 va poursuivre sur cette lancée. 2023 sera aussi l’année de la mise en oeuvre de la réforme issue de la loi du 28 février 2022 : bientôt, un décret en Conseil d’Etat devrait publier les règles du scrutin qui amènera six membres élus sur onze au collège du conseil des maisons de ventes, trois pour Paris et l’Ile de France, et trois pour le reste de la France, comme l’a voulu la loi. Au total, ce seront donc douze membres de la profession, hommes et femmes, titulaires et suppléants, qui seront désignés par leurs pairs pour les représenter pendant quatre ans.

C’est le moment de savoir pour quoi faire. Je souhaite que ces élections permettent de définir des objectifs pour la régulation du marché de l’art à la française, dont je rappelle qu’elle est unique au monde, en commun avec les services de l’Etat, et notamment avec la Chancellerie qui a porté cette réforme et le ministère de la culture, dont la vigilance ne se dément pas.

Le nouveau conseil des maisons de ventes devra donc se positionner sur les sujets de l’heure. Parmi lesquels je citerai d’abord le contenu des diligences auxquelles sont astreints les commissaires-priseurs en vertu de leur déontologie. On sait que le récent rapport Labourdette-Giacomotto (1) avance différentes réformes, notamment sur les provenances, qu’il lui faudra étudier.

S’il lui apparaît nécessaire de proposer d’autres réformes du marché, il faudra le faire. Il devra rester vigilant : plus que jamais, la bonne santé du marché est liée à la confiance qu’il inspire. Elle est due aussi à un équilibre nécessaire entre sa fluidité et le respect de ses règles, et à l’équilibre entre les intervenants sur le marché, afin que la concurrence s’exerce dans un climat de bonne intelligence. Les nouveaux acheteurs qui fréquentent nos ventes en ligne sont exigeants, et ils n’hésitent pas à nous saisir de leurs motifs d’insatisfaction. Habitués à l’Internet, ils veulent un bon service et communiqueront haut et fort s’ils ne sont pas satisfaits. Les réputations sont fragiles à cette aune.

Enfin le nouveau conseil voit ses pouvoirs disciplinaires sérieusement renforcés. Il est clair que la crédibilité de la nouvelle institution, qui ressemblera assez peu à l’ancienne, finalement, sera jugée sur sa capacité à s’imposer dans l’univers chatoyant, complexe et subtil des ventes aux enchères. C’est mon souhait pour cette nouvelle année.

Voir les billets précédents 

Henri PAUL, Président du CVV

 

(1) : Rapport de mission « Améliorer la sécurité des acquisitions des musées nationaux » ministère de la culture, 21 novembre 2022
Publié le
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